Le village de Saisy
L'histoire village de Saisy en vidéo
Le Concert
Le Canton d'Epinac au début du (20ème) siècle
Le livre Le Canton d'Epinac au début du siècle de Lucien Taupenot.
sert de file rouge à l'association Musique aux Champs pour voyager dans l'histoire des villages du Canton d'Epinac en musique. Cet ouvrage sert de référence et de source, différentes pages du livres seront citées au fil du voyage.
Lucien Taupenot était un médecin et écrivain, chevalier de l'Ordre national du mérite et chevalier des Arts et des Lettres, originaire d'Epinac. Il a écrit plusieurs oeuvres de fictions et historiques sur la Bourgogne et la région de l'Autunois Morvan.
L'histoire du village de Saisy
Avec 1700 hectares Saisy fait partie des grandes communes rurales de l’Epinacois. Deux hameaux Changey et Sivry situés sur le plateau calcaire bénéficient d’une vue privilégiée sur la Côtes d’Or et le Morvan. Les archives retiennent surtout le hameau de Sivry et son château dont il est souvent question. En 1475 Il y a à Saisy, 30 habitants, à Sivry 75 à la Foret 40 et à la Vesvre 40. En 1569 en pleine guerre de religion des soudards, soldats brutaux et grossiers, incendièrent le château de Sivry avant de poursuivre leurs exactions sur le Val-Saint-Benoist.
La très ancienne église de Saisy est partiellement classée. Le chœur est embelli de pilastres cannelés, réminiscences des antiques édifices d’Autun et de chapiteau où sont sculptés des feuilles d’eau et des rosaces attribuées au début du 12ème siècle. Dans la nef gothique on trouve la sépulture de Jean de Ballore mort en 1312, petit fils du seigneur de Sivry qui repose dans un enfeu trilobé. La dalle gravée le représente en prière entouré d’angelots. Le clocher n’a pas de flèche mais un simple toit en bâtière qui abrite deux cloches l’une de 1516 et l’autre de 1712.
En 1524 un conflit éclatat entre les religieux du Val-Saint-Benoist et Jehan de Foucault chapelain de Sainte-Marguerite de Saisy. 1709 fut l’année d’une terrible famine sur fond de guerre de succession d’Espagne, le curé de Saisy nota dans sa paroisse que c’était une chose pitoyable à voir.
Toutes les sortes de personnes dans les prairies cherchant des herbes et pâturant comme des bêtes, leurs visages décharnés, pâles, livides noir, abattus leurs corps chancelant semblables à des squelettes.
En l’an de grace 1645 on est sous le règne du très jeune roi Louis XIV, le sort des habitants n’étoit pas très enviable, Saisy comptois 45 habitants dont 3 foyers laboureurs. Changey comptoit aussi 45 habitants et 3 charrues. A Sivry 60 habitants et 4 laboureurs. Ils sont tous mainmortables et néanmoins doivent 150 livres avec ceux de Collonge-la-Madeleine au Sieur Couton de Nolay. Ils ont des gens de guerre et notamment le régiment de Florinville qui y séjourna trois jours. A saisy une maison fut brûlée l’année dernière. Ils ont près et communaux qui appartiennent audits seigneurs de Sivry et De Pernes. Leur fond est en quelque endroit sablonneux, et en d’autres, ils sèment froment.
En 1763 la reconstruction du presbytère va augmenter l’imposition sur le village.
En 1789 la paroisse est l’une des plus pauvres de l’Autunois, sans foire ni marché. Les terrains sont sablonneux, arides, et de petit rapport. Il n’y croit que du seigle, quelque peu de froment dans les ouches et les meilleures terres et des carémages en très petite quantité. Les habitants sont pour les deux tiers des pauvres manœuvres, journaliers, fendeurs, bûcherons, peigneurs de chanvre ou cheptelliers, il y a très peu de laboureurs propriétaires. Il n’y a ni maison de charité ni particulier aisé où les malheureux puissent se réfugiers et dont ils puissent être secouru. Les seigneurs bien loin de faire la charité, y font tout le mal possible, car c’est un péché impardonnable s’il échappe du bétail dans leurs taillis ; les gardes et la justice ont bientôt dévoré le prix du bétail, au point qu’il vaut mieux pour les maîtres l’abandonner que de le reconnaître. Autre inconvénient desdits seigneurs ; ils font tuer les chiens et prendre les fusils, de sorte que les loups et autres bêtes dangereuses font impunément tout le dommage imaginable.
En 1838 avec le démarrage de l’industrie des ouvriers résident à Saisy. Ils travaillent dans une fabrique de pointes dites de Paris et une usine de briques réfractaires pour la verrerie d’Epinac. En 1904 de nombreux mineurs des houillères du chef-lieu résident au village qui compte une dizaine d’aubergistes, un débit de tabac, deux commerces de fourrage, cinq épiciers, deux merciers, et de nombreux artisans ; trois charpentiers, quatre forgerons, trois maçons, quatre maréchaux-ferrants, deux menuisiers, deux sabotiers et un meunier.